Humidité et humidité ascensionnelle : Questions – Réponses !
Sommaire
Qu’est ce que l’humidité ?
L’humidité est la présence d’eau contenu dans l’air ou dans une substance (béton, brique, murs, pain..). L’air contient naturellement de l’eau sous forme de vapeur. En météorologie, le taux d’humidité dans l’air est calculé afin de prévenir la formation de nuages et de précipitations. L’humidité de l’air se quantifie par le poids de vapeur d’eau (en grammes) contenue dans 1 mètre cube d’air. Ainsi, selon la température, l’air est capable de transporter une certaine quantité d’eau. Au delà, de la condensation se forme : on parle alors « d’air saturé » et de phénomène de « point de rosée« . L’humidité est également naturellement présente dans quasiment tous les matériaux. Il est bien connu que l’eau est nécessaire à la vie. L’eau est présente partout sur notre planète ! Cependant, dans notre habitation, il est important que le taux d’humidité soit maitrisé ! Dans la maison, l’humidité ascensionnelle, par condensation ou infiltration développe : des moisissures, des odeurs désagréables et peut provoquer des maladies respiratoires grave (asthme, bronchite, etc.). C’est pourquoi il est essentiel de maintenir un taux d’humidité raisonnable. Les causes de l’humidité dans la maison sont multiples. Aussi, si vous rencontrez des problèmes d’humidité, faites appel à un professionnel ! Il vous guidera sur les étapes et travaux à réaliser pour venir à bout de vos problèmes d’humidité. L’humidité n’est jamais la cause d’un seul facteur, mais de plusieurs et il n’est pas toujours facile d’un venir à bout ! Nous vous détaillons ci-dessous les principaux problèmes que vous pouvez rencontrer.
Qu’est-ce que les remontées capillaires ?
Les remontées capillaires, aussi appelés « humidités ascensionnelles », apparaissent lorsque l’humidité du sol remonte dans les murs. Le principe est le même lorsque vous trempez un morceau de sucre dans le café. Par capillarité, le café remonte dans le sucre. Ainsi, si vos murs ne sont pas complétements étanches (arases, peintures anti-humidité, drains manquants ou absents), l’humidité des sols remonte. L’humidité peut ainsi remonter jusqu’à plus de 1m50 !
Ce phénomène de « remontées ascensionnelles » touche tous types de murs : pierre naturelle, béton, parpaings, etc.
Les signes des remontées capillaires apparaissent d’abord sur les bas des murs.
Comment reconnaitre les remontées capillaires ?
Il est facile de repérer des remontées capillaires. En effet, des signes doivent vous alerter. Sur vos murs intérieurs : vous constatez du salpêtre (taches blanches de sels minéraux)? Des champignons ou moisissures apparaissent ? Le papiers peint se décolle ? Sur vos murs extérieurs : Les enduits et crépis se détériorent ? Des cloques et tâches apparaissent ? Uniquement en partie basse ? Si vous constatez l’un de ces signes, faites appel à un professionnel. Les diagnostics sont généralement gratuits et le professionnel vous conseillera sur le problème que vous rencontrez. A l’aide d’outil de mesure, un professionnel est à même de vous renseigner sur les causes exactes de vos problèmes d’humidité. Ainsi, il sera en mesure de vous proposer des solutions efficaces.
Comment traiter des remontées capillaires ?
Aujourd’hui, il existe plusieurs solutions pour le traitement des remontées capillaires.
- Injections des murs (ou barrière chimique)
Cette solution est la plus courante et reste la plus efficace. Il s’agit d’injecter un produit en profondeur uniformément en bas des murs et sur toute sa longueur pour former une barrière entre le sol et le bas du mur. Le traitement par injection permet de stopper les remontées par capillarité et vos murs restent secs. Les résultats sont visibles quelques mois après l’intervention. Nous vous déconseillons de faire ce traitement vous-même. Vous n’aurez ni accès à des produits professionnels, ni de garantie sur l’efficacité. - La barrière mécanique
Cette solution peut être longue et couteuse. Ce procédé consiste à scier le mur sur sa longueur et insérer une feuille étanche ou un mortier imperméable (hydrofuge). Cette solution est très compliquée sur des murs épais et matériaux en briques par exemple. Il n’existe d’ailleurs, en France, qu’une poignée de société qui réalise encore cette intervention. - Les traitements par électro-osmotiques
Cette solution est de plus en plus en vogue, mais est moins efficace que l’injection des murs. Cela consiste à percer les murs, ou joints pour poser des conducteurs de courant électrique (électropodes) afin d’inverser le champ magnétique terrestre. Cependant, lorsqu’il n’y a plus d’humidité dans les murs, les électrodes s’usent et ne fonctionnent plus. De même, lors d’une coupure de courant, le boitier relié à une prise électrique cessera de fonctionner. Ce traitement n’est donc pas durable, et les problèmes d’humidités réapparaitront. - Le drainage périphérique
Cette solution est utilisée lorsque l’eau qui ruissèle stagne au niveau des fondations. Par exemple, si vos murs sont enterrés et que le terrain n’est pas perméable, le drainage périphérique est nécessaire. Il est d’ailleurs obligatoire lors de la plupart des constructions neuves.
Et les méthodes « Alternatives »
- Les boitiers à inversion de polarité géomagnétique
- Les boitiers à inversion de polarité « alimentés ».
[…] Ce paragraphe sur les inverseurs de polarité semble déranger. Nous l’avons donc « auto-censuré ». Nous laissons le soin à nos lecteurs de se faire leur propre avis :
- Tests réalisés par la fédération française du bâtiment sur les inverseurs et autres procédés.
- Concernant les deux boitiers, une recherche sur google en tapant « forum avis boitier humidité » permet d’en découvrir l’efficacité. Nous vous laissons le soin de lire les 3 premiers résultats : systemeD, LeroyMerlin, et 60millions-mag.fr.
Quel est le coût du traitement des remontées capillaires ?
Le coût d’un traitement est variable. Selon la cause des remontées capillaires, la nature du sol ou des murs, le tarif sera variable.
Pour une injection des murs, comptez de 80 à 150€ par mètre de longueur, selon l’épaisseur. Sur 10 mètres, cela représente 800 à 1500€
Pour un drain périphérique, les prix sont très variables. Il faut parfois casser le trottoir en béton, parfois même réaliser des travaux de voirie. Comptez minimum 1000€ rien que pour le déplacement de la pelleteuse, du chauffeur, et pour les matériaux nécessaires.
Pour une barrière mécanique, les prix varient de 200 à 500€ par mètre de longueur. Sur 10 mètres, cela représente environ 2000 à 5000€. Le nombre de société capable de réaliser ce type d’intervention, et d’en assumer les responsabilités (risque d’effondrement) se compte sur les doigts d’une main.
Pour les inverseurs de polarité géomagnétique, si vous le faites faire, comptez entre 2500 et 6000€. En réalisant vous même la pose, les prix varient de 1380€ à 3000€.
Qu’est-ce que la pression hydrostatique?
La pression hydrostatique est un problème récurrent lorsque le niveau de terre est plus haut que le niveau du sol intérieur de votre maison. Bien souvent, les murs menacés par ces infiltrations sont les murs enterrés et semi-enterrés, non étanches ou poreux (caves, sous-sol, garage, etc.). En effet, l’humidité, par ruissèlement, fait « pression » contre le mur, qui absorbe l’eau. Le taux d’humidité sera plus important à l’extérieur, mais atteindra les murs intérieurs au fil des jours. Parfois, il peut même se former de véritable flaque !
Comment reconnaître la pression hydrostatique ?
Ce phénomène se manifeste sur les murs enterrés et semi-enterrés (cave, garage, etc.). La cause est souvent le ruissèlement (des pluies ou nappes d’eau), qui pénètre dans les murs porteurs extérieurs de votre habitation. Avec le temps, l’humidité migre à l’intérieur. Certains signes doivent vous alerter : apparition de moisissures, auréoles sur vos murs, salpêtre, fissures ou écaillement de vos peintures, enduits, plâtres, etc..
Quelle est la cause de l’humidité par pression hydrostatique ?
Ce phénomène est la cause de plusieurs facteurs. Sur une maison neuve, une mauvaise réalisation du bâti dès sa construction explique souvent ce problème : mauvaise étude du sol, défaut de construction, absence de drain, absence d’arase étanche. Sur une maison ancienne, la pression hydrostatique s’explique souvent par des travaux de rénovation, ou un vieillissement des matériaux. Une dernière cause est trop souvent oubliée. Il s’agit du réchauffement climatique et des changements climatiques en général. Montée du niveau des nappes, augmentation de la fréquence des pluies diluviennes, densité de population sur des villes non prévues pour évacuer autant d’eau par les canalisations, peuvent aussi en être la cause. Même la sécheresse cause des problèmes d’humidité ! Les sols trop argileux, en se dilatant, puis en se contractant sous l’effet de la sécheresse, causent des mouvements dans l’assise du bâtiment. Ceci entraîne des fissures, point d’infiltration de la pression hydrostatique.
Comment traiter la pression hydrostatique ?
Les problèmes d’humidité se traitent de différentes manières en fonction de la partie touchée et de la configuration du bâtiment. Notre société n’intervient pas sur ce type de prestation, car le traitement de la pression hydrostatique nécessite de gros outils et moyens que nous n’avons pas (pelleteuse par exemple!). Il n’existe que peu de solutions à ce phénomène :
- L’installation d’un drain périmétrique : si la maison le permet, cette opération nécessite de créer une tranchée périphérique et d’installer un drain. Celui-ci évacuera l’eau dans un puits de drainage
- La réalisation d’une arase étanche périmétrique : Là encore, cette opération nécessite de créer une tranchée autour de la fondation, afin de réimperméabiliser les murs enterrés.
- Recouler une chappe intérieure : ce travail lourd et fastidieux peut être nécessaire si vous avez des remontées d’eau au sol (à travers le carrelage par exemple). Il consiste à casser la dalle existante et à recouler une dalle composée de mortier hydrophobe.
- Réaliser un cuvelage, c’est à dire une étanchéité par l’intérieur. Cette opération assainit la maison, mais les murs derrière le cuvelage restent humides. C’est parfois la seule solution, lorsqu’il s’agit de vieux bâtiments mitoyens dans des cœurs de ville.
Qu’est-ce que l’humidité par condensation ?
L’humidité par condensation est de plus en plus fréquente dans les foyers. Aujourd’hui, les maisons sont mal, ou trop isolées et peu ventilé, voire mêmes, sans aucune ventilation. La condensation apparaît lorsque la température intérieure est plus élevée que celle de l’extérieur. Par exemple, lorsqu’on cuisine, de la vapeur d’eau se forme. Cette vapeur, au contact d’une surface froide, comme un mur ou une vitre, condense et forme des gouttelettes. Ce phénomène se produit lorsque la différence de température atteint « le point de rosée ». Il se manifeste : soit parce que l’isolation est trop importante, soit parce qu’elle est trop faible, soit parce qu’elle est mal répartie. Cela est souvent le cas pour les maisons anciennes. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est obligatoire d’installer des réglettes de ventilations sur des fenêtres en double vitrage lors d’une rénovation. Pour ce qui concerne les maisons mal isolées, la condensation se forme le plus souvent par la présence d’un « pont thermique ». Plus l’air est chaud, plus il transporte d’eau. Lorsque cet air arrive au contact d’une zone froide, il refroidit brusquement, et perd sa capacité à transporter de l’eau. L’eau se condense sur la paroi froide.
Ce phénomène s’explique plus facilement avec un schéma :
Ci-dessous, on se rend compte qu’un kilo d’air peut transporter, à 20°C, environ 10,2 grammes d’eau. Ceci si l’humidité relative est de 70%.
Lorsque ce même air atteint une température de 15°C, il est saturé à 100% et commence à condenser. S’il descend à une température de 10°C, sur une vitre par exemple, il perd alors plus de 2 grammes d’eau ! Sur une vitre, ce n’est pas très gênant. Sur un plafond, c’est l’auréole assurée. 2 grammes d’eau représentent l’équivalent de 700 gouttes de pluie !
Comment reconnaître la condensation ?
La condensation dans votre habitation est facilement détectable sur vos murs, fenêtres ou plafond. Des moisissures et des tâches apparaissent, généralement dans les angles des murs et des plafonds, sur les zones donnant vers l’extérieur. Lorsque l’humidité est présente sur les murs ou les plafonds, la première chose à vérifier est la présence d’une ventilation efficace. Si votre ventilation fonctionne bien, vérifiez la présence de ponts thermiques. Les ponts thermiques sont dus à une multitude de facteurs. Certains sont fréquents :
- Sur les avant-toits, l’isolation est souvent trop faible, car la hauteur entre les plafonds et les tuiles ne permet pas l’installation d’une isolation performante. Il faut alors changer l’isolation de cette zone par des matériaux plus efficaces (polyuréthane, complément avec un isolant mince).
- Une isolation mal installée : isolation en rouleaux non croisés, isolation soufflée qui fait des vagues. La solution est de relisser l’isolation lorsqu’elle est soufflée, ou de poser des rouleaux complémentaires en les croisant avec ceux existants.
- Sur les maisons à étage : l’isolation se trouve généralement à l’intérieur. Au niveau du plancher en béton, il n’y a pas d’isolation. La seule solution est de procéder à une isolation par l’extérieur.
Comment traiter de la condensation ?
- Améliorez l’isolation de votre maison : une maison trop ou trop peu isolée et sans ventilation favorise l’apparition de condensation.
- Aérez votre maison : afin de remplacer l’air chaud et humide de l’intérieur par de l’air froid et sec de l’extérieur. Préférez le matin ou le soir, la pollution de l’air est beaucoup moins élevée pendant ces périodes de la journée.
- Faites installer une ventilation : La ventilation est obligatoire dans votre habitation. VPI, VMC, VMI… Il existe plusieurs types de ventilations en fonction de l’agencement de la maison, de la surface, etc.
L’intervention d’un professionnel est nécessaire afin qu’il vous conseille sur la ventilation nécessaire et appropriée à votre habitation.
Quels sont les différents types d’infiltration ?
il existe deux types d’infiltrations :
- Les infiltrations latérales : causées par la pluie battante sur les façades.
- Les infiltrations ou fuites : causés par de nombreux facteurs, tuyaux perçés, tuiles cassées, zinguerie défectueuse, fissures dans les murs extérieurs.
Les infiltrations latérales se produisent lorsque l’enduit n’est plus étanche. La pluie, aidée par le vent, ruissèle le long des enduits de façade.
Comment reconnaître des infiltrations ?
Tout dépend du type d’infiltration !
Les infiltrations latérales apparaissent au niveau des murs extérieurs. Il s’agit de problèmes d’humidité qui surgissent car l’étanchéité des murs n’est pas suffisante. L’enduit de façade n’est pas, ou plus, étanche. Petit à petit, l’humidité s’infiltre, et même les plâtres commencent à moisir.
On reconnait les infiltrations latérales car le taux d’humidité extérieur est plus important que celui intérieur. De plus, certains points doivent vous alerter :
- l’humidité apparait sur les murs orientés vers la pluie (exemple : dans le sud ouest, la pluie tombe plutôt coté ouest).
- Les parpaings ou briques se voient à travers l’enduit.
- De la mousse se développe sur votre façade, et à l’intérieur, sur le même coté, des moisissures.
Les infiltrations dues à d’autres phénomènes :
- Fuite de canalisation ou d’arrivée d’eau : Au moindre doute, faites appel à une société spécialisée en recherche de fuite. le coût est souvent pris en charge par votre assurance.
- Fuite des éléments de toiture : si l’humidité apparait sur les plafonds, posez-vous la question suivante : la zone est-elle susceptible de fuir ? Les zones les plus propices sont : les zingueries, et les éléments maçonnés. Par exemple, l’humidité autour d’un conduit de cheminée est souvent la cause d’un zinc défectueux autour du conduit.
- Porosité des éléments de toiture : vos tuiles peuvent, tout simplement, être poreuses. Si des traces blanches sont visibles sur la partie intérieure de vos tuiles, c’est le signe d’une porosité. Il faut faire traiter vos tuiles à l’aide d’un traitement hydrofuge.
Comment traiter l’humidité par infiltration ?
Il existe plusieurs solutions pour traiter l’humidité par infiltrations. Néanmoins, nous vous conseillons de faire appel à un professionnel afin de de déterminer la source et de vous apporter le traitement adapté. En effet, selon l’origine de cette humidité, plusieurs solutions peuvent être mises en place.
Les diagnostics sont généralement gratuits, n’hésitez pas à faire appel à plusieurs corps de métier.
– S’il s’agit de fuites de canalisation : Un plombier ou un spécialiste en recherche de fuite est le plus à même de vous conseiller sur les travaux à entreprendre.
– S’il s’agit de fuites sur votre toiture: faites appel à un couvreur.
– S’il s’agit d’infiltrations latérales : Un traitement hydrofuge de votre façade est suffisant, faites appel à un spécialiste du traitement . Notre société se tient à votre disposition pour imperméabiliser vos murs !
Qui dois-je prévenir en cas d’humidité chez moi ?
Une présence conséquente d’humidité dans votre habitation cause à terme une insalubrité du logement. Si vous êtes locataire, vous devez en informer le propriétaire. En effet, le propriétaire est dans l’obligation de traiter rapidement le problème. Des lois existent.
Le décret N°2002-120 du 30 janvier 2002 impose au propriétaire de vous fournir un logement décent. De même, la ventilation est une obligation pour toutes les constructions depuis 1982. En effet, les textes imposent “une aération générale et permanente” du logement. Pour plus d’information, vous pouvez consulter le site legifrance.gouv.fr.