Faîtage, aretiers, rives : les verrous de la couverture
Le faîtage, les arêtiers et les rives sont les verrous de votre couverture.
Ce sont des points d’étanchéité à surveiller tout particulièrement.
Les toits maçonnés sont malheureusement une source de rupture de points d’étanchéité. Le ciment abondamment utilisé au siècle dernier vieillit mal surtout s’il s’agit d’un simple agrégat de sable et de ciment. L’élasticité du matériau est nulle. Il s’érode et se fissure. les infiltrations d’eau avec le gel de l’hiver en font un point d’étanchéité défaillant. La rupture du béton casse la tuile qui est prise dedans. On ne peut pas la changer sans casser une partie du faîtage. Même les tuiles du 2ème rang ne peuvent être retirées car elles sont bloquées par la rigidité du montage. Le maçon va donc effectuer un « replâtrage » sur le vieux ciment ce qui aura l’effet d’un emplâtre sur une jambe de bois. Le replâtrage sur un vieux ciment qui se délite aura une efficacité très temporaire. De même les colles spécialisées peuvent colmater une fuite, mais ne peuvent en rien restaurer la toiture. D’autres points de rupture vont irrémédiablement apparaitre. Exposée à l’humidité , la déformation de la charpente s’accentuera, entrainant des dommages difficilement réparables..
La solution faîtage : le closoir à sec
Il remplace heureusement le béton pour verrouiller la toiture : Son élasticité lui permet de résister aux contraintes de la maison. Il est ventilé et étanche au cas où une tuile faîtière viendrait à être endommagée. Cette technique s’adapte aussi bien aux faîtages qu’aux arêtiers.
Il va falloir casser le béton et évacuer les gravats. On imagine facilement le poids qui était supporté par la charpente. Lorsqu’elle est de faible section comme la fermette, cette contrainte associée à l’humidité d’un faîtage ou un arêtier défaillant peut entrainer des dommages importants.
On va ensuite découper les tuiles pour qu’elles soient à la bonne dimension pour assurer une étanchéité parfaite.
Ensuite on va poser une lisse en bois. C’est cette pièce que l’on voit sur la photo ci-dessous. Elle permet de rattraper le pente du toit et remplace le béton car c’est sur elle que sera posé le closoir. Ce montage réduis les contraintes de poids , ce qui améliore la résistance de la charpente dans le temps.
On fixe le closoir sur la lisse en bois
Puis on fixe les tuiles faitières à l’aide de crochets
Avec ce montage, le propriétaire de la maison n’aura plus besoin d’avoir recours au couvreur en cas de problème. Il pourra lui même changer une tuile endommagée sur son toit. Il lui suffira de dévisser ou dé crocheter une tuile de faîtage ou d’arêtier pour changer une tuile de 1er ou 2eme rang.